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Nom du blog :
histoiresdelenai37
Description du blog :
Petites histoires et romans que j'ai inventés et écris. Bonne lecture!!!
Catégorie :
Blog Littérature
Date de création :
28.01.2010
Dernière mise à jour :
23.04.2011

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Léa

Léa

Publié le 03/04/2010 à 14:14 par histoiresdelenai37
Léa

    Léa avait 19 ans et voulait devenir comédienne. Hélas, la vie en avait décidé autrement et elle avait été victime d’un accident de voiture. Malheureusement, ses jambes furent touchées et malgré tous les efforts des médecins, elle n’avait pu retrouver en retrouver l’usage. Depuis, elle vivait dans un centre de rééducation et elle voyait son rêve se briser. Le sourire fut banni de ses lèvres et son rire ne retentis plus jamais. Elle avait perdu sa joie de vivre. Ses seuls loisirs se trouvaient dans l’écoute et le visionnage de pièces que ses parents lui enregistraient et qu’elle pouvait regarder sur un petit lecteur. Mais même ça n’arrivait pas à lui arracher un sourire. Une année passa sans qu’il n’y ait de changement dans le comportement de Léa, mise à part qu’elle s’était encore plus renfermée sur elle-même. Peu à peu, les assistantes avaient fini par ne plus dire un mot en sa présence, la laissant dans sa solitude intérieure. Aussi, quand une nouvelle assistante arriva dans sa chambre et lui parla, Léa fit semblant de dormir, espérant que cette horrible bavarde se tairait. Malheureusement pour elle, non seulement elle ne se taisait pas, mais en plus, elle revenait lui donner son repas à chaque fois. "Elle travaille 24/24h ou quoi ?" Pensait Léa, énervée par cette envahissante bavarde. Finalement, au bout d’un mois de blabla incessant, Léa comprit que cette assistante-là ne se lasserait jamais et que si elle voulait qu’elle se taise, il fallait lui dire de se la fermer.  Et c’est ainsi que Léa ouvrit la bouche pour la première fois depuis un an et fit la connaissance de Marjolaine, ancienne comédienne qui n’aspirait plus qu’a une chose : rendre le sourire à des enfants comme Léa, enfermés dans un mutisme profond. Malgré leur première discussion plutôt bruyante, Marjolaine ne céda pas et fini par réussir à sortir Léa de son silence. Peu à peu, cette dernière finit par s’ouvrir à l’assistante qui le lui rendait bien. Ainsi, des liens profonds finirent par se créer entre elles et bientôt, il fut difficile de les voir l’une sans l’autre. Marjolaine avait demandé à ne s’occuper que de Léa et l’administration avait accepté tant qu’il n’y aurait pas besoin de plus de personnel. Au fil des jours, Léa commençait à reprendre espoir de réaliser son rêve, même si elle ne devait plus jamais marcher. Marjolaine lui faisait découvrir des pièces où certains personnages ne bougeait pas ou presque. Léa prit l’habitude de lire ces textes en espérant pouvoir les jouer un jour et en attendant, elle apprenait les rôles par cœurs et se faisait donner la réplique par Marjolaine qui était enchantée de ce changement. Alors Marjolaine prit la décision d’aller voir d’autres enfants hospitalisés et leur proposait de monter une pièce de théâtre. Elle réussi à trouver suffisamment de personnes pour jouer dans sa pièce et alla trouver le directeur de l’hôpital pour avoir son accord. Il ne trouva rien à redire. Le projet était bien construit et monter cette pièce allait aussi être utile d’un point de vue médical. Quelques semaines plus tard, la troupe fut créée et les répétitions commencèrent. La pièce avait était créée par Marjolaine et mettait en scène l’histoire d’une enfant paralysée qui se battait pour vivre. Bien entendu, le rôle principal fut donné à Léa. Tout se passait bien jusqu’au jour où Jules, qui tenait le premier rôle masculin, décida de laisser tomber la troupe : il s’ennuyait. Malgré tous ses efforts, Marjolaine ne put rien faire et elle dut chercher quelqu’un d’autre pour jouer le rôle mais elle ne trouva personne. Alors elle pensa à son neveu, Alexandre, qui faisait ses études en art dramatique. Elle l’appela, lu expliqua sa situation et, à sa grande joie, accepta de venir remplacer Jules. Dès le lendemain, il vint assister aux répétitions joua son rôle à la perfection. Cependant, tout n’allait pas aussi bien que l’espérait Marjolaine : Alexandre et Léa ne s’entendaient pas du tout sur la façon d’interpréter leurs rôles. Les deux protagonistes ne faisaient que se disputer et la pièce n’avançait pas. Et puis le pire finit par arriver. Après une dispute plus violente que d’habitude, Alexandre menaça de quitter la troupe.  

           - Mais pour qui tu te prends ? Lança Léa, énervée. Tu as peut-être du talent, je le reconnais, mais si tu pars à la première difficulté, à la première dispute un peu forte, alors tu n’es pas, tu ne seras jamais un véritable comédien. Moi, je n’ai pas ta chance. Tu peux marcher, jouer autant que tu le veux. Laisses-moi parler. Tu as la chance de pouvoir suivre des cours pour pouvoir devenir comédien. Moi, c’est ce que j’aurais voulu faire. Mais voilà, je ne le peux pas. Je suis coincée dans ce fauteuil. Peut-être que je n’ai, comme tu le dis, aucun talent et peut-être que je n’aurais jamais pu devenir comédienne mais une chose est sûre, j’aurais voulu essayer. Et même maintenant que je sais que je n’ai aucune chance à cause de mon handicap, tu peux être sûr que je continuerai à me battre pour mon rêve. Si tu ne veux pas m’aider à l’atteindre, je me passerai de toi. Pars, si tu veux, je ne te retiendrai pas, sois-en sûr. Mais sache une chose : si je pouvais bouger, je te mettrais mon poing dans la gueule pour abandonner la troupe comme ça. Oh, ne t’en fais pas, nous arriverons à monter cette pièce. Avec ou sans toi. Mais si tu pars maintenant, au moins tu sauras ce que tu es pour moi : un lâche, un égoïste et surtout pas un comédien. Maintenant fait ton choix.

    Marjolaine n’en revenait pas. Pour la première fois, Léa osait dire ce qu’elle pensait et levait la voix contre quelqu’un. Alexandre, quant à lui, s’arrêta net sur le pas de la porte. Il restait immobile, comme statufié par les mots de Léa. Il se retourna d’un coup, l’air furieux. Tout le monde s’attendait à ce qu’il réponde à la provocation de la jeune fille mais, à leur grand étonnement, il se contenta d’avancer vers la scène et de reprendre sa place. Ce fut Léa qui rompit le pesant silence qui c’était installé.

           - Bien, dit-elle avec un sourire, si nous reprenions la répétition ?

    Et tout redevint comme si rien ne c’était passé. Ou presque. Léa jouait plus sereinement, comme si elle s’était débarrassée d’un poids énorme qui lui pesait sur le cœur. De l’autre côté de la scène, Alexandre se taisait et regardait son texte comme si celui-ci l’avait blessé. Dans sa tête les mots de Léa résonnaient " un lâche, un égoïste". Il continuait de ressasser ces mots bien après la fin de la répétition et ce n’est qu’une fois dans sa chambre qu’il explosa.

           -Je ne suis pas un lâche, hurla-t-il, et je n’ai jamais dit que tu n’avais aucun talent. Tu n’as pas le droit de me juger. Non, dit-il plus calmement, tu n’as pas le droit.

    Crier les mots qui lui avaient brulé les lèvres tout l’après midi lui fit du bien et il réussit enfin à se calmer.

 

lll

 

    Le jour de la représentation approchait et les répétitions se resserraient dans le temps. Alexandre faisait des efforts considérables pour pouvoir participer au maximum malgré ses cours et venait souvent à l’heure du déjeuner partager le repas avec tout le monde. Etrangement, après l’incident qui avait eu lieu, l’atmosphère semblait s’être apaisée entre Léa et Alexandre. Ils ne se disputaient plus et s’ils avaient un différent à régler, ils sortaient dehors, discutaient calmement et revenaient enfin après s’être mis d’accord. Les jours passaient et la pièce avançait bien. Et puis un jour de printemps, le jour J arriva. Chez les comédiens, le stress montait peu à peu. Seuls Léa et Alexandre faisaient preuve d’un calme surprenant. Ils allaient jouer ce soir mais pour l’instant, ils ne pensaient qu’à une chose : installer le décor et répéter encore et encore leurs scènes communes. Le monde autour d’eux avait disparut, ils étaient seuls dans leur univers. Ils prenaient leurs rôles à cœur et quand ils jouaient, rien ne pouvait les interrompre, bien que ceux qui essayèrent fussent nombreux. Le soir arriva enfin et les invités avec lui. La salle de répétition, changée pour l’occasion en théâtre, se remplissait au fur et à mesure que les gens arrivaient. De nombreuses personnes parmi la troupe commencèrent à s’affoler, le trac se faisait de plus en plus grand et même le ventre de Léa commençait à se nouer. Le rideau se lèverait dans vingt minutes. Elle n’avait plus le temps de relire entièrement son texte. Alors, seule dans se loge, elle alluma la petite radio qu’elle possédait et se mit à chanter pour évacuer son stress. Le temps passa et Alexandre ne tarda à frapper à la porte pour lui dire que la pièce allait commencer. Elle éteignit sa radio et sortit de la loge. Elle sourit à Alexandre et alla vers leur théâtre improvisé.

           - Tu sais, dit Alexandre, tu devrais essayer de marcher à nouveau. Cela t’aiderait à atteindre ton rêve, tu ne crois pas ? Je trouve ça dommage, que tu ne puisses pas marcher parce que j’aurais aimé pouvoir jouer à nouveau avec toi dans le futur. Et à un niveau professionnel. Tu as le talent. Il ne te manque que les jambes.

    Léa ne répondit pas. Alexandre prit alors les bras du fauteuil de la jeune et la poussa en courant jusqu'aux coulisses. A l’arrivée, Léa riait, enivrée par la vitesse. Cela faisait tellement longtemps qu’elle n’avait plus ressentit ça. Son premier véritable rire depuis son accident résonna dans toute la salle et s’éleva dans le ciel, s’échappant par les portes ouvertes…

           

lll

 

    La pièce se déroula sans anicroche et fut un véritable succès. Dans la salle, les parents de Léa étaient transportés par le talent de leur fille et par son rire qu’ils avaient reconnu mais ils n’étaient pas les seuls à être venus pour Léa. Dans le fond, une femme avait regardé la pièce avec attention et notamment la jeune fille en fauteuil roulant. Elle avait vu dans ses yeux une flamme magnifique et un talent certain. Quand le rideau retomba, elle se leva et alla dans les coulisses. Il y régnait une ambiance joyeuse. Tout le monde riait et se félicitait. Elle chercha du regard son élève, Alexandre, qui l’avait invitée et la jeune handicapée mais ne les trouva pas. Marjolaine vit alors l’étrangère et alla vers elle.

           - Excusez-moi, dit-elle, vous cherchez quelqu’un ?

           - En effet. Je suis l’un des professeurs d’Alexandre et je tenais à le féliciter. Et puis aussi, j’aimerais parler avec la jeune fille qui tenait le rôle principal. Elle a beaucoup de talent et j’aimerais l’inviter à assister à mes cours. Je suis sure qu’elle pourrait faire sa place dans le monde du théâtre.

           - Je comprends. Vous les trouverai dans le parc. Ils y vont souvent après les répétitions.

           - Merci beaucoup. Et encore bravo pour la pièce, c’était très réussi.

    La femme alla dans le parc et entendit les voix des deux adolescents derrière un buisson.

           - Je ne sais pas pour toi, mais je suis contente de ce qu’on à fait.

           - Moi de même. Tu as été merveilleuse ce soir. Le public n’avait d’yeux que pour toi.

           - Tu sais, je tenais à te remercier d’être resté. Sans toi, je n’aurais jamais pu réaliser cette petite part de mon rêve. Et aussi, j’ai réfléchit à ce que tu m’as dit tout à l’heure, dans le couloir, et j’ai décidé de me battre pour pouvoir remarcher.

           - Dans ce cas, j’aimerais te demander une faveur.

           - Laquelle ?

           - Attends que je sois revenu de mes cours pour faire ta rééducation. J’aimerais être à tes côtés quand tu essayeras de marcher.

           - Je te le promets.

    Alexandre prit Léa dans ses bras et la serra contre lui.

           - Tu atteindras ton rêve, Léa. J’en suis certain.

    La femme, qui n’avait rien manqué de la scène, s’éloigna des deux adolescents. " Mieux vaut les laisser seuls. Son avenir peut bien attendre un peu."

 

FIN

:: Les commentaires des internautes ::

Your.Little.Sister le 19/05/2010
Yo* J'aime bien cette histoire, sympa! :)
Ecris en PLEIN d'autres! Merci (L)